Cette semaine, on élargit nos horizons jusqu'au Costa Rica où sont installés Damaris, Martin et Poppy !
Hello Damaris, Salut Martin ! Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ?
Damaris : Je suis Damaris, j’ai 29 ans et Martin a 30 ans. On est tous les deux belges : je suis belge-mexicaine, Martin est belge et a des origines italiennes. On est tous les deux né en Amérique du Sud, et jusqu’à l’année dernière, on a vécu principalement en Belgique.
On s’est rencontré il y a sept ans dans un resto où on bossait tous les deux en dehors de Bruxelles. Puis on a bougé, on s’est installé à Bruxelles -l’attrait de la capitale - pour travailler dans un restaurant top qui s’appelle La Gazzetta, avenue Louise. Ils ont un deuxième resto qui s’appelle Le Caffè Al Dente à Uccle, dans un autre quartier.
Martin : On bosse tous les deux dans l’horeca depuis toujours, moi en full time et Dam faisait ça principalement en tant que student pendant ses études. On est tous les deux passionnés par la bouffe et le vin. A la Gazzetta, on avait des super boss, hyper pointus sur la provenance des ingrédients, sur la fraîcheur comme je n’en ai jamais vu dans aucun autre resto ou j’ai bossé! Ils nous ont appris et transmis plein de choses et nous ont vraiment donné envie de nous lancer !
D’où vous est venue l’idée d’une installation ensemble au bout du monde ?
Damaris : En bossant à leur contact, on a eu envie de développer notre propre projet, mais avant, on voulait voyager un peu. L’idée c’était de partir un an, d’aller en Nouvelle Zélande quelques mois avant d’atterrir ensuite au Costa Rica. Mon père avait déménagé la bas il y a trois ans, ma mère l’avait rejoint : on avait de la famille, on connaissait le pays et on l’adorait déjà. Donc on est partis en Nouvelle Zélande avec l’idée de faire ce break d’un an, mais le COVID est arrivé, 4 mois après le début de notre voyage ! On s’est posé plein de questions : est-ce qu’on reste ici ou est-ce qu’on rentre ? Finalement on a pris un billet sur un coup de tête pour rejoindre la famille au Costa Rica.
On est arrivés le 18 mars 2020 le jour de la fermeture des frontières. Très vite on a trouvé un local qu’on aimait bien, et on a concrétisé le projet du resto. On a un peu bénéficié de cette pandémie au final, parce qu’on a pu ne « faire que ça » pendant des mois. On a eu pas mal de bons plans pour l’aménagement de notre endroit. On a bossé sur le chantier jusqu’en décembre 2020. À ce moment là, les prévisions étaient bonnes pour le Costa Rica niveau COVID, donc on a ouvert Angelina le 17 décembre 2020.
Racontez nous la naissance d’Angelina, votre resto italien à Santa Teresa
Damaris : Tous les restos font des pizzas ici. Personne ne met l’accent sur les pâtes et les antipasti. Nous quand on va au resto en Europe, on aime bien grignoter un truc, boire un verre et il n’y avait pas vraiment ce type d’offre ici. Comme c’est ce qu’on connaissait, c’est là dedans qu’on a bossé, on s’est basé sur ce concept pour Santa Teresa. Les origines italiennes de Martin ont aussi un peu aidé.
Où est-ce que vous vivez exactement ?
Damaris : Notre restaurant est à Santa Teresa même, mais nous on vit à 2km de là, en pleine jungle à Malpais.
En fait on vit dans un hôtel que mes parents avaient repris il y a deux ans, dans l’idée de l’exploiter dans un premier temps, mais éventuellement de l’utiliser comme maison par la suite, sachant que mes soeurs et moi on voulait toutes les 3 venir s’installer ici avec nos copains.
Avec la pandémie, tout s’est fait assez naturellement, quand les frontières ont fermé, toutes les réservations ont été annulées et puis nous on est arrivés, donc c’est bien tombé au final.
En fait on a chacun notre studio, du coup on a de l’indépendance, on est pas les uns sur les autres, on se voit quand on veut en fait ! Il y a une chouette piscine, un endroit pour faire des barbecues et puis on est en pleine nature, à l’écart du bruit et de la poussière, on est assez bien pour le moment.
Dès qu'on est vraiment lancés côté resto, on veut s’installer et acheter un terrain. Santa Teresa est un endroit assez différent du reste du Costa Rica. Beaucoup de villes dans ce pays sont très américanisées, alors que Santa Teresa reste assez préservée : il y a des petits endroits cool, authentiques. Il y a moins de gros projets hôteliers. Ça plait énormément aux expats et aux jeunes comme nous. On est aussi sur un gros spot de surf, ce qui explique peut-être aussi l’attraction du lieu : il a des vagues toute l’année !
Santa Teresa est vraiment connue, c’est la ville où l’activité est concentrée, alors que Malpais est plus calme, c’est là où les locaux vivent, c’est plus résidentiel. On rêve de s’acheter un terrain sur la plage et d’y construire une petite maison.
Martin : On aimerait une maison en bois de plein pied avec beaucoup de fenêtres, quelques chose d’assez ouvert avec une terrasse et pourquoi pas une piscine ! À Malpais les plages sont plus rocailleuses qu’à Santa Teresa, d’où l’intérêt d’avoir sa piscine. On rêve d’une cuisine extérieure et de couleurs claires à l'intérieur.
Damaris : On a gardé un pied à terre à Bruxelles, mais petit à petit on crée notre vie ici. Ce qui est chouette, c’est vraiment la liberté qu'on ressent tout le temps. On a pas de voiture. C’est quand on arrive ici qu’on se rend compte des choses qui nous enferment quand on vit en ville : la pression d’arriver en retard au taff, de garer sa voiture, etc…Ici, quand on se balade en quad on a les cheveux au vent, on se sent libre, au quotidien ça change beaucoup de choses.
La première année ici a été intense niveau boulot mais la on commence à sortir la tête de l’eau côté resto et à profiter de Santa Teresa. Ce qui est cool ici, c’est que t’as beau être dans un endroit paradisiaque, t’es pas au milieu de nulle part pour autant. Il y a beaucoup d’expats, beaucoup de gens de nationalités différentes, pas mal de profils un peu comme nous qui ont quitté la ville pour le même type de projet, donc on se plait a fond ici !
Vos good spots à Santa Teresa ?
Damaris : Côté resto, pas mal d'adresses !
- Tipsy : Notre caviste préféré
- Caracolas : meilleur spot pour manger au bord de l’ocean
- El Corazon : un super resto de tapas végétariens et top cocktails
- KOJI'S : un resto japonais trop bon, là depuis très longtemps
- Bajo el Arbol : resto espagnol de tapas, le cadre est juste parfait pour une soirée en amoureux
- Twinfin : un petit resto tenu par un français et une brésilienne : ils font de la musique live ils sont vraiment bonne ambiance c’est super chouette
- Playa de los Artistas : cadre génial. C’est aussi un français qui change sa carte tous les jours et qui ne travaille que des produits frais
- La Cevicheria : sympa pour aller manger le midi : le gars va lui même pêcher ses poissons
- Angelina : Et bien sur le nôtre ! On est ouverts tous les soirs 7/7. C’est Martin qui est aux rênes en cuisine et moi en salle avec la meilleure équipe qu’on forme petit à petit pour pouvoir nous remplacer un jour.
Et quelques hôtels très cool :
- Somos : pour boire, manger, surfer, faire de la moto...
Les plages où on a l'habitude d'aller :
Hermosa, Manzanillo. Les plages entre Cabuya et Montezuma
Pourquoi avoir adopté Poppy, votre chien?
Damaris : Un jour, une dame qui bosse chez nous a eu des chiots et elle nous l’a apportée. Évidemment on a craqué, et on l’a gardée.
Martin : Toute notre vie, on a toujours eu des chiens à la maison, on adore ça, et on a été habitués depuis tout petits. On a toujours voulu avoir un petit animal de compagnie et c’est une chouette coïncidence.
On en parlait juste avant d’avoir Poppy. Quand Maritza est venue nous l’apporter, elle avait quatre semaines à peine, sa mère avait arrêté de la nourrir.
Damaris : Ici il y a des chiens partout, c’est le paradis pour eux! Poppy n’a jamais mis un collier. On l’emmène partout, elle vient sur le quad, sur la moto. Elle reste avec nous au resto tous les jours. Tous les soirs pour le coucher de soleil on va se poser sur la plage et elle vient avec nous.
Votre dimanche après-midi idéal ?
Martin : C’est tous les jours dimanche ! On a complètement perdu la notion du temps, peut-être parce qu’il fait beau tout le temps.
En général, on se lève, on va à notre cours de yoga, après on va se poser sur la plage, parfois on surfe, les sœurs de Dam nous accompagnent quasi toujours, une d’elle a aussi son chien, Stella. Elle et Poppy sont les BFF, elles font milles bêtises mais elles sont si mignonnes à deux qu’on leur pardonne tout. Début d’aprem on se pose, on mange un truc et on boit un verre avant de se mettre en route pour le resto, où la journée pro commence.
Damaris : Quand on craque et qu’on prend une journée de temps en temps, il y a une plage à laquelle on aime trop aller entre Cabuya et Montezuma pour vraiment déconnecter, ou alors on va en Quad jusque Coyote par la plage
Un projet de vacances post-confinement?
Damaris : En Juin on va aller au Mexique quelques jours pour prendre l’air. Ça correspond à un creux touristique ici donc on va en profiter pour partir à ce moment là. Mais sinon l’événement qu’on attend vachement c’est Septembre pour aller à Bruxelles, et voir tous nos potes. On a trop hâte.
Sinon côté pro, le resto c’est notre petit bébé, mais on a pleins d’idées qu’on aimerait pouvoir développer dans les prochaines années ! On travaille là-dessus mais ça sera pas pour tout de suite, il faut qu’on prenne le temps pour que ça roule bien.
Et coté pro, des projets ?
Martin : Il y a beaucoup de gens qui achètent des terrains dans tous les sens, mais il manque plein de trucs et il y a énormément d’opportunités.
Nous on aime ce qui est culinaire donc on va sûrement rester dans notre domaine, mais c’est sur que c’est pas les idées qui manquent. Pour le moment on se concentre sur Angelina, c’est le tout début et faut qu’on soit à 1000%, mais dès que ça roulera on aimerait clairement développer d’autres projets. Ce qui est sur c’est qu’on aimerait collaborer avec les locaux dans notre développement.
Comment on se fait connaitre quand on débarque de loin ?
Damaris : Santa Teresa, c’est une rue de 6km. D’un coté la plage, de l’autre la jungle, la montagne.
Tous les restos et magasins sont sur cette rue principale. Cet été, pendant qu’on rénovait le resto, les gens passaient, regardaient. Donc tout se sait rapidement. Et puis surtout, Santa Teresa c’est un petit village. Tout le monde connait tout le monde et l’info circule assez rapidement.
Après en tant que nouveau resto faut aussi le temps de se faire une réputation, et ça ça prend un peu plus de temps, mais ça va on est content, et surtout pour cette année on a juste pas à se plaindre, on est ouvert, on a du monde, c’est plus que du luxe dans le contexte actuel..!
C’est quoi en ce moment la bande son de votre vie ?
Martin : "Be Myself” de Parcels sinon Armstrong, Claude Nougaro.
Damaris : Tom Misch all day long et un petit Fever d'Angèle et Dua Lipa par ci par là
Poppy : Patrick Bruel only
Retrouvez Angelina sur instagram, et si vous avez l'occasion d'y aller en live, on vous file l'adresse :
L'adresse d'Angelina, meilleure cantine italienne du Costa Rica :
150 metros norte del cruce Puntaneras
Santa Teresa, 10101, Costa Rica
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